Le 25 septembre 1915

Chère Marie,
Hier je t'ai écri que j'avais pas reçu ton coli mais je l'ai reçu à 5 heures ce matin nous avons mangé la boite de sardine avec mon ami Jean TESTE. Je te remercie beaucoup mais tu m'en enverra quand je te le dirait pour le moment je trouve à peut prét se qui me faut un coli ça coute cher.
Il a fait beau temp jusqua présent mais ce matin quand je me suit levé pour le café il pleuver à plein temp pas moyen d'allumer le feu le boi tout mouiller et tout vert.
Blanchard ma quitté pour aller conducteur aux mitrailleuses il en est presque faché avec des cheveaux qui n'ont jamais était atteller pour moi je demande qu'a resté faire la cuisine avec mon ami Teste avec un autre camarade on s'enttend très bien ce n'est pas très propre à faire mais il faut être fier dans le métier.
Je ne voit plus grand chose à vous dire pour aujourd'hui. Je termine en vous embrassant de mon coeur.
Bien le bonjour à vous tous.
Antoine.