Chaussée de sabots, elle est revêtue de la cape traditionnelle des limousins et porte une coiffe sur la tête. Ce monument, bien que moins provocateur que celui de Gentioux, fait partie des rares monuments aux morts considérés comme pacifistes et hostiles à la guerre. Son créateur, le sculpteur limousin Henri Coutheillas, est né et mort à Limoges (1862 – 1927). On lui doit la célèbre sculpture du Chêne et le Roseau du Jardin d’Orsay à Limoges et un Baiser à la Source installé dans le jardin de l’Elysée à Paris. Après la Grande Guerre, il s’est en quelque sorte spécialisé dans les Monuments aux morts. Ses œuvres suivent toutes la même inspiration : une limousine, en vêtements traditionnels, est représentée seule, en général debout, l’air triste, la tête baissée. C’est la fille, la sœur, la veuve du soldat dont le nom est inscrit sur le monument. Plusieurs communes de Haute Vienne ont choisi cette manière pacifiste de célébrer leurs nombreux disparus. Par exemple Bellac, Cieux, Chalus, Saint-Léonard, Thouron. A ma connaissance Confolens en Charente et Guéret en Creuse sont les deux seules villes où Coutheillas est intervenu en dehors de son département d’origine.



Photos : Sylvie Dussot.