Provins, le 4 Novembre 1915

Chère Marie

Je t'écri deux mots de lettre pour te dire que je suit en bonne santé et je désire que ma lettre vous trouve tous de même. Je suit toujour à l'hôpital bien soigner. J'ai reçu ton certificat ce matin mais je croi que j'en aurait pas besoin pour les permissions il faut pas y compter. On nous enverra plutôt dans les tranchés.
Je ne voit plus mes camarades voila 10 jours que n'est pas vu Laruelle. Je ne peut pas sortir de l'hôpital. Je ne voit plus grand chose à vous dire pour aujourd'hui.
Je termine en vous embrassant de tous mon cœur.
Antoine.